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LA TRADUCTION: UN MÉTIER, UNE VIE

Marleen Cappellemans-Accueil

Pour moi, la traduction est synonyme de rencontres, d’exploration et de découvertes. Dans les textes qui apparaissent sur mon écran, un monde se révèle sans que je quitte mes quatre murs : des coutumes des Kayapó à la restauration de la maison Horta, des arts du cirque au Théâtre National, de Venise au Congo, des mystères de l’île de Pâques au festival Daba Maroc des Halles de Schaerbeek, et du petit Matisse à un traité sur la démocratie…

Mon intérêt pour l’art, les langues, la littérature et la culture en général me conduit à traduire catalogues d’art, programmes culturels, dossiers de presse et textes scientifiques grand public.

Il n’est jamais ennuyeux – même après vingt ans, des centaines de textes et des dizaines de livres – de se mettre dans la peau d’un auteur ; il suffit simplement de ne pas y perdre la sienne. Dans cette optique, je suis persuadée que la recherche approfondie est un ingrédient essentiel à tout travail de traduction. Le traducteur doit s’approprier le sujet, la pensée de l’auteur et, finalement, sa plume.

Il n’est pas qu’un dompteur de mots qui apprivoise les phrases en utilisant son dictionnaire à la manière d’un fouet : il est aussi, et avant tout, un artisan qui peaufine sans cesse son œuvre pour toucher à la perfection. La relecture est donc primordiale, et la relecture par un autre traducteur représente une étape essentielle.

Il y a peu de gloire dans ce métier, mais quelle satisfaction quand les mots sonnent juste et qu’une pierre d’achoppement se transforme soudain en trouvaille providentielle. Traduire est un peu comme accorder un instrument, et quand la note correspond, l’harmonie est parfaite.

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